L’Ordre du Tao et La Panacée

L’Ordre du Tao

Une grande sécheresse désolant la région de Kiautschau, les habitants étaient au désespoir. Les catholiques firent des processions expiatoires, les protestants, eux aussi, y allèrent le dimanche de leur petite prière pour la pluie et les Chinois, enfin, n’hésitèrent pas à faire l’offrande d’un feu d’artifice.

Mais tout cela fut peine perdue: le Conseil de Province décida alors de faire venir un expert, un « faiseur de pluie », d’une province de l’intérieur, de Chantung. Celui-ci répondit à l’invitation et on alla au-devant de lui aux portes de la ville où on lui demanda: « Maître, que pouvons nous faire pour toi, que souhaites-tu? » Il répondit: « Donnez-moi, en dehors de la ville, une maisonnette où je ne serai dérangé. »

Il se retira dans la maisonnette, entourée d’un petit jardin, et y demeura invisible trois jours durant. Le matin du quatrième jour, la neige tomba à gros gros flocon, ce qui, en cette saison, dépassait les espérances les plus optimistes. L’enthousiasme fut grand et la foule criait dans les rues: « C’est le faiseur de pluie, c’est le faiseur de pluie! »

Je rendis donc visite à cet homme et lui demandai s’il voulait bien m’expliquer comment il avait fait la pluie. Le Chinois me répondit avec politesse:

« -Je ne l’ai point faite.

-Pourquoi t’appellent-ils alors le faiseur de pluie?

-Oh! Je peux te le dire, c’est tout simple: Je viens du Schantung où il pleuvait normalement comme il se doit et où tout était en ordre; j’étais donc moi aussi en ordre. Or, je viens à Kiautschau où la sécheresse règne, ce qui n’est pas en ordre, ce qui fait que ce pays n’est pas en ordre et que moi qui y arrive ne suis plus en ordre non plus. C’est pourquoi il me fallut une maisonnette où je pusse être tranquille, où je pusse me plonger dans le Tao. Trois jours et trois nuits, j’ai travaillé à moi-même, jusqu’à ce qu’enfin, j’aie à nouveau atteint le Tao; alors, naturellement, lorsque le Tao fut rétabli, il s’est mis à pleuvoir. »

(Ceci est bien entendu du plagiat, mes excuses à la source non retrouvable)

La Panacée

En quelques étapes, voici ma version du fameux tequila boom-boom, tant apprécié des grosses lopioles lopiolesques.

Premièrement, il nous faut réaliser la boisson suprême, la Panacée Groschien, qu’il faudra affonner encore brûlante. Commencez par chauffer du lait relativement fort, avec quelques épices que vous pourrez trouver chez le dealer de votre quartier, quelques bons grammes suffiront. Une fois que votre lait commence à vouloir se barrer de la casserole, il est grand temps de passer à la deuxième étape.

Prenez une putain de grosse bouteille du meilleur whiskey que vous gardez en cave et du bon bon sucre de canne liquide. Comme vous commencez à comprendre, nous allons servir un irish whiskey, avec du lait un peu spécial…

Votre boisson est prête? Parfait, commençons notre cérémonial:

– Lancez « Streams of whiskey » des Pogues.

-Versez une bonne ligne de coke (-a cola bien entendu) sur votre main.

-Sniffez, affonez et mangez un piment.

-Vous voilà détruit.

Amen